Bonjour tout le monde !
Un post relativement court, juste pour vous donner des nouvelles. On va faire ça en deux temps : pragmatique, puis ressenti.
D'un
point de vue technique donc, voilà un résumé de la situation actuelle
de mon parcours. Mon dossier d'état-civil complet a été déposé chez mon
avocate. maintenant, il ne reste plus qu'à attendre et à croiser les
doigts.
Mes
soucis post-opératoires dus à l'hystérectomie ont nettement réduit. Je
ne suis pas exempté de douleurs, qui surviennent notamment quand je suis
trop fatigué, ou que j'attends trop longtemps avant d'aller pisser.
Elles sont localisées en bas à droite, là où j'avais ma tumeur, donc ce
n'est pas hyper étonnant. Le tout étant que mes autres douleurs, je
pense surtout à celle en haut à droite et qui me pliait en deux, aient
cessé.
Toujours
à propos d'opération, j'envisage de plus en plus une retouche du torse.
J'ai de petites oreilles de chiens, une aréole gauche chelou et un
surplus de peau au centre. J'aimerais me débarrasser de ça pour être
entièrement satisfait, même si je sais qu'il n'y aura pas de miracle
pour l'aréole. Je devrais bientôt contacter le chirurgien pour envisager
les possibilités. J'attends pour cela d'être plus stable
émotionnellement.
Sur
le plan médical. J'ai un souci avec l'aréole droite. Je ne sais pas si
c'est un abcès ou une galactorrhée, c'est-à-dire un écoulement anormal
de lait (ouais, c'est dégueu). Sachant que j'ai un adénome à prolactine,
c'est peut-être ce souci (bien vieux) qui cause ce problème. Ou encore
le fait que j'ai trop de testo. De moi-même, j'ai pris l'initiative de
baisser mon traitement. Et sur une seule fois, en baissant de 0.1 ml,
mon acné s'est réduit et j'ai bien moins mal aux jambes (car oui, la
polyglobulie est revenue. -_-) Comme mes problèmes de cœur empêchent une
saignée ou un don du sang, que je ne supporte pas l'aspirine, ben... je
ne peux rien faire (ou alors me faire hospitaliser pour une saignée,
youpi ! \o/). Quoiqu'il en soit, je vais sans doute aller voir le
médecin. Il faut que j'ose enfin certains examens qui n'ont rien à voir
avec la transition donc je vous passe les détails. J'en profiterai pour
évoquer ce problème avec lui afin de le définir avec précision (et le
guérir si possible).
Bon,
venons-en au ressenti. Depuis mars et ma rupture, je suis tombé en
dépression. Je me bats au quotidien pour m'en sortir, j'avance de deux
pas et recule d'un régulièrement. J'aimerais envisager le suivi, mais ça
me gène vraiment d'aller voir un psy avec mon état-civil non changé. Je
n'ai pas envie d'aller voir quelqu'un qui me balancera ma transidentité
dans la tronche, même si je risque de devoir en parler. Il y a trop de
toiles d'araignée dans mes placards mentaux et je n'arrive plus à faire
le ménage seul. En attendant, je me replie dans ma grotte, explore de
nouvelles musiques, prend soin de moi le mieux possible (notamment sur
le plan alimentaire où je suis plutôt content de moi puisque j'arrive à
manger régulièrement, et plutôt sainement en plus.)
En
amour donc, je me retrouve dans une situation nouvelle : celle d'un
trans gay célibataire. Même si aujourd'hui, je ne souhaite pas
rencontrer quelqu'un, la question se pose et je me rends compte que je
ne sais pas du tout comment ça marche, alors que c'était bien plus
simple en tant que femme bio hétéro. Je mets ça de côté pour l'instant
(je ne suis pas une girouette de sentiments, moi, dire qu'on me
reprochait de ne pas être romantique...), et j'y reviendrai dans un post
dédié. Je pense que c'est une question intéressante.
C'est
tout pour aujourd'hui, les p'tits loups. Ne vous en faites pas, en tant
que dépressif chronique, je gère à peu près. Retenez juste que je ne
veux clairement pas mourir, et c'est déjà ça de pris !