J'ai eu des problèmes avec Blogger et plus moyen de poster pendant quelques jours, je me rattrape donc.
Cela fait donc sept mois que j'ai eu mon déclic, six que je suis suivi par un psy.
Ma moitié (forcément), ma mère, mon frère et sa femme sont au courant, la plupart de mes amis également.
Il
me reste à prévenir mon père, mon autre frère et sa femme, ma tante et
ses enfants (de mon âge environ), et d'autres amis, bien qu'il ne reste
plus grand monde qui ait vraiment besoin d'être au courant.
Dans
le global, les réactions ont été bonnes. Je n'ai pas connu de rejet,
même si j'ai rencontré beaucoup d'incompréhension ("mais pürkwä tu fais
çaaaa?"
C'est plus simple pour les amis (que la famille) qui font des
efforts pour me parler au masculin hormis l'une d'entre eux. Précisons
pour sa défense que nous nous voyons à la fac et que je ne suis pas outé
là-bas. Il vaut mieux qu'elle me parle au féminin, bien que dans ma
classe certains laissent parfois passer du masculin à mon encontre.
Niveau
passing, j'ai évolué. Apparemment inconsciemment, je dégage plus de
masculin et j'arrive à relativement bien passer tant que je n'ouvre pas
la bouche. J'ai une coupe de cheveux très courte, des lunettes
"d'architecte gay" comme dirait mon gars, des vêtements masculins bien à
moi à ma taille et qui donnent moins l'impression d'avoir dévalisé le
placard de mon compagnon (ce qui reste tout de même le cas)
Mes
aspirations se fixent également. J'ai vraiment hâte de commencer la
testo, bien que je maintienne mon année de réflexion. Je rêve d'une
mastectomie et, par conséquent, j'encadre de moins en moins mon corps,
notamment dans l'intimité. Ce qui est paradoxal puisque mon chéri me
considère tout à fait comme un garçon.
J'entrevois deux grands axes de difficultés à venir :
- social
- physique
Par
social, j'entends ma relation aux autres, notamment ma mère qui semble
presque s'en ficher de ma transidentité mais tolère beaucoup moins mon
homosexualité.
J'appréhende encore énormément sur les trois amis
qu'il me reste à prévenir, surtout pour l'une d'elles. Malgré les
apparences, je n'ai pas le sentiment qu'elle évolue dans un milieu si
tolérant que cela.
Par physique, je parle de mon corps défectueux.
J'ai un adénome hypophysaire qui me provoque un gros dérèglement
hormonal, une polyarthrite qui m'a bousillé les poignets, les hanches,
les genoux et probablement les os de l'oreille interne puisque j'ai une
surdité légère. Par dessus le marché, je nage en pleine suspicion de
diabète I.
J'ai appris à vivre avec tout cela, et je vis bien, je
n'ai pas à me plaindre. Néanmoins, j'espère que le THS n'empira pas cet
état, mais au point où j'en suis, ça m'importe peu. Si je dois
réintégrer mes béquilles et boiter à vie mais dans le bon corps et bien
qu'il en soit ainsi.
Pour conclure cette tartine, je dirai que
moralement ça va. Je suis éreinté, vidé et pleine situation de surmenage
à cause de mon Master mais malgré cela je vais bien. Je sais que dans
une même situation, l'an passé, j'aurai totalement craqué. Comme quoi ça
aide d'avoir les bonnes chaussures pour marcher longtemps
Dans un
prochain post, je reprendrai mon questionnaire que j'avais fait il y a
quelques temps pour voir où j'en suis de ce côté là. Néanmoins, j'ai le
sentiment de ne plus avoir besoin de me poser toutes ces questions
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire