...il y a un grand miroir.
Il fait une chaleur étouffante également, alors je me promène nu.
Je croise régulièrement une jeune femme, la prie de voiler son corps un
minimum, après tout, je ne la connais pas. Le problème reste que ce
miroir ne me montre pas qui je suis. Ce reflet me blesse, parfois, car
il est mensonger.
Je n'aime ni le mensonge, ni l'hypocrisie. J'aimerais qu'un jour il soit en accord avec moi-même, ce foutu miroir.
Au
mois d'Août, les fous sont de sortie. Tous les psys semblent en
vacances. J'ai du mal à me dire que je devrais attendre septembre pour
décrocher une première date. J'ai déjà attendu vingt-cinq ans, je ne
suis plus à ça près. Et pourtant... Maintenant que mon choix est fait,
l'attente est difficile à supporter.
J'ai envoyé un mail à mon
ancien psy pas vu depuis un an et qui ne sait rien de moi. C'était un
homme compréhensif et ouvert, me semble t-il, mais j'ai déménagé. S'il
le faut, je retournerai le voir. J'ai envoyé un mail à un autre psy,
soit-disant pro des Trans, pour lui demander de me conseiller quelqu'un.
Pas de nouvelles.
J'ai tenté de contacter l'association française
des psy. Sans succès. Je préfère me dire que c'est parce que ce sont les
vacances, ou que l'adresse mail n'est plus valide plutôt que de croire
qu'ils en ont juste rien à foutre ou pire.
J'ai fait le choix de
trouver un autre psy dans ma région pour ajouter un nom à une liste de
trans-friends mais cela semble pour le moment mission impossible.
Ma
dernière interrogation reste "Comment un professionnel de santé tel
qu'un psy peut-il se permettre d'émettre des jugements de valeur
primaires/Réac/judéo-chrétiens ?"
Je me sens fatigué avant même le
début de ma lutte. Mon compagnon estime que je n'ai pas la santé
physique d'une transition, ni la santé mentale, car je suis fragile, à
fleur de peau. Forcément ! Comment ne pas l'être dans ma situation ?
Toujours garder la tête haute et continuer. Je n'ai plus que cette issue.
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