samedi 15 août 2009

Dans mon appartement...

...il y a un grand miroir.
Il fait une chaleur étouffante également, alors je me promène nu.
Je croise régulièrement une jeune femme, la prie de voiler son corps un minimum, après tout, je ne la connais pas. Le problème reste que ce miroir ne me montre pas qui je suis. Ce reflet me blesse, parfois, car il est mensonger.
Je n'aime ni le mensonge, ni l'hypocrisie. J'aimerais qu'un jour il soit en accord avec moi-même, ce foutu miroir.
Au mois d'Août, les fous sont de sortie. Tous les psys semblent en vacances. J'ai du mal à me dire que je devrais attendre septembre pour décrocher une première date. J'ai déjà attendu vingt-cinq ans, je ne suis plus à ça près. Et pourtant... Maintenant que mon choix est fait, l'attente est difficile à supporter.
J'ai envoyé un mail à mon ancien psy pas vu depuis un an et qui ne sait rien de moi. C'était un homme compréhensif et ouvert, me semble t-il, mais j'ai déménagé. S'il le faut, je retournerai le voir. J'ai envoyé un mail à un autre psy, soit-disant pro des Trans, pour lui demander de me conseiller quelqu'un. Pas de nouvelles.
J'ai tenté de contacter l'association française des psy. Sans succès. Je préfère me dire que c'est parce que ce sont les vacances, ou que l'adresse mail n'est plus valide plutôt que de croire qu'ils en ont juste rien à foutre ou pire.
J'ai fait le choix de trouver un autre psy dans ma région pour ajouter un nom à une liste de trans-friends mais cela semble pour le moment mission impossible.
Ma dernière interrogation reste "Comment un professionnel de santé tel qu'un psy peut-il se permettre d'émettre des jugements de valeur primaires/Réac/judéo-chrétiens ?"
Je me sens fatigué avant même le début de ma lutte. Mon compagnon estime que je n'ai pas la santé physique d'une transition, ni la santé mentale, car je suis fragile, à fleur de peau. Forcément ! Comment ne pas l'être dans ma situation ?
Toujours garder la tête haute et continuer. Je n'ai plus que cette issue.

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