dimanche 6 septembre 2009

Un litre d'eau bénite dans ma besace et....

...un chat sur mon épaule.
Je m'aperçois, sans doute en présageant un peu trop, que mon médecin pourrait remplacer une attest' psy. Un vieil ami de la famille, plutôt cool, non ?
J'en ai soupé des psys, tout au long de ma vie, et j'appréhende le rendez-vous de mardi, sur une place au nom charmant. Je ne sais si c'est le "madame" au téléphone qui m'affecte, ou juste parce que je ne lui ai pas dit pourquoi je venais.
Je ne suis pas fou, loin de là, même si tout à l'heure j'ai capté mon reflet dans une fenêtre et y ai vu un homme. J'ai déjà refusé l'ALD pour troubles anxieux, car je présageais qu'elle me desservirait dans un avenir proche.
Je me suis baladé tout le week-end avec des plateformes m'offrant 1m70 de bonhomme. J'adore. J'aime cette taille, pas besoin de plus, mais j'en suis loin.
Bizarrement, j'ai le sentiment que ma masculinisation sera l'occasion d'exacerber ma féminité. Ce genre de petites choses que je ne dirais pas au psy, tout comme je ferais mieux de ne pas admettre que je vis avec un homme. Est-ce si grave d'être homo ? Il faut croire, car j'appréhende davantage cette révélation auprès de mes parents que de dire que je suis trans.
J'en ai encore remis une louche auprès de ma mère, en évoquant l'épisode de Bones traitant d'une MtF assassinée. Elle a dit que c'était horrible de tuer quelqu'un pour sa différence, que les gens étaient cons et bornés. J'espère qu'elle ne mutera pas vers la masse après mon CO.
Toujours en statut quo donc, même si j'ai eu l'occasion de reparler à ma belle-soeur de la révélation que j'avais à faire. Elle est curieuse et impatiente. Moi non. Je ne me sens pas prêt. Pourquoi attends-je le psy pour en parler ? Suis-je encore mentalement placé sous le joug des médecins, comme les généralistes, les kiné, les rhumato, les dermato, les orthophonistes, les psychiatres, les pédopsychologues, les endocrinologues, les neurologues, les cardiologues et les je-ne-sais plus quoilogues qui se sont penchés sur mon cas ? Et ce sans jamais de réponses ?
Peut-être mon corps hurle t-il de douleur pour le simple fait de ne pas être en adéquation avec mon esprit ?
Tout simplement.

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