vendredi 21 mai 2010

Crise existransielle

Au bout d'un moment, à force de piétiner, on finit par gravement s'impatienter. Et quand on s'impatiente on cogite, ce qui n'est pas forcément bon.
Depuis quelques jours, j'ai le moral en berne, chose qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps. Bilan, j'ai du mal à bosser et le retard que je prends influe sur mon moral également.
Je ne doute pas de mon parcours mais je commence à avoir sérieusement peur. Peur d'être déçu du résultat, de ne jamais parvenir à un passing convainquant, malgré les hormones et la mastectomie à venir.
J'ai le nom de ma future endoc et, a priori, de ma future chirurgienne. Je commence à envisager des solutions financières concrètes et je crois qu'à trop ronger mon frein mon esprit se perd de nouveau dans les nébuleuses circonvolutions de Monsieur Noir, mon vieux compagnon de route, le chantre de ma dépression.
Pourtant il faut avancer, et sourire ! Quel psy donnerait une attestation à un corbeau ? Je crois que j'ai besoin d'une vraie pause sur tout, besoin de vacances, besoin de respirer. Je n'en ai pas encore le droit, pas avant ce week-end de réunion familiale qui m'oppresse déjà, pas avant mon rendez-vous psy de mardi où je vais demander mon attestation.
Je suis vraiment fatigué de tout ça, fatigué de me prendre la tête sur mon futur, fatigué que rien n'arrive à m'apaiser, fatigué de croiser mon reflet dans le miroir, celui-là, je ne le supporte vraiment plus.

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