Au bout d'un moment, à force de piétiner, on finit par gravement
s'impatienter. Et quand on s'impatiente on cogite, ce qui n'est pas
forcément bon.
Depuis quelques jours, j'ai le moral en berne,
chose qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps. Bilan, j'ai du mal à
bosser et le retard que je prends influe sur mon moral également.
Je
ne doute pas de mon parcours mais je commence à avoir sérieusement
peur. Peur d'être déçu du résultat, de ne jamais parvenir à un passing
convainquant, malgré les hormones et la mastectomie à venir.
J'ai
le nom de ma future endoc et, a priori, de ma future chirurgienne. Je
commence à envisager des solutions financières concrètes et je crois
qu'à trop ronger mon frein mon esprit se perd de nouveau dans les
nébuleuses circonvolutions de Monsieur Noir, mon vieux compagnon de
route, le chantre de ma dépression.
Pourtant il faut avancer, et
sourire ! Quel psy donnerait une attestation à un corbeau ? Je crois que
j'ai besoin d'une vraie pause sur tout, besoin de vacances, besoin de
respirer. Je n'en ai pas encore le droit, pas avant ce week-end de
réunion familiale qui m'oppresse déjà, pas avant mon rendez-vous psy de
mardi où je vais demander mon attestation.
Je suis vraiment
fatigué de tout ça, fatigué de me prendre la tête sur mon futur, fatigué
que rien n'arrive à m'apaiser, fatigué de croiser mon reflet dans le
miroir, celui-là, je ne le supporte vraiment plus.
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