Oh, un titre en anglais...
Oui, un peu de prétention ne fait pas de mal.
Comme
tout le monde sait (ou pas), j'ai les cheveux bleus. Cela demande un
entretien considérable, un budget aussi, et donc mon dernier
rafraichissement sera le dernier avant d'adopter une couleur plus
neutre, moins exigeante, et surtout, moins agressive pour mes cheveux
que je veux soyeux et longs.
Bon, déjà des voix s'élèvent, j'entends la clameur de la foule : "On s'en fout de tes cheveux !"
C'est
vrai. Mais voilà mon explication à mon titre. "to be blue", c'est être
dépressif en anglais (d'où le nom "blues" d'ailleurs)
Hier, j'ai
surpris mon reflet dans une vitre. J'étais chez moi, je portais une
veste seule, entrouverte sur mon torse tel un mannequin CK-One/Hugo
Boss. Bien sûr, cela partait d'un délire de tapage de pose mais mon
reflet, un peu flou dans cette fenêtre, m'a renvoyé une image de moi
exclusivement masculine. Ma poitrine cachée par les pans de la veste, je
me suis vu, pour la première fois, avec un torse masculin, et cela m'a
fait un choc.
Là, j'ai compris que j'étais sûr. Jusqu'à présent,
j'avais une image de mon corps floue mais là cela me paraissait concret.
Ainsi, mon envie, mon besoin psychique de faire cette transition s'est
enfin illustrée et, surtout, s'est mise en accord avec mon envie d'un
corps différent, masculin, et bordel c'était jouissif.
Ma nuit fut
spéciale elle aussi. Inhabituelle. Cette nuit là, j'ai, pour la
première fois de ma vie, fait l'amour en me sentant homme, en accord
avec mon corps. A 26 ans, j'ai eu l'impression de découvrir tout un
monde nouveau, d'être l'adolescent vierge face à sa première fois.
C'était magique, troublant aussi, mais terriblement libérateur.
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