mardi 20 octobre 2009

[&] Les théories de M. Alain F.

J'aimerais ici parler de quelque chose d'important pour moi. Important dans ma conception de l'identité des personnes et des rapports humains. C'est pourquoi j'utiliserai ce texte comme message liminaire à mon propre cheminement, en tant que conjoint devant effectuer lui aussi - en quelque sorte - une transition.
J'ai rencontré Alain F. dans un bar. Et dans quel autre endroit cela aurait-il pu être possible puisque c'est Bernard Dimey qui nous a réuni. La soirée a été, comme il se doit, arrosée, et je ne me souviens hélas plus des propos exacts que nous tînmes, si ce n'est deux théories qu'il m'évoqua (étaient-ce les siennes ou celles d'autres ?), mais je serai bien incapable aujourd'hui de retranscrire ces théories avec fidélité. Je n'en dirais donc que ce que j'ai retenu. Et pourquoi elles sont importantes pour moi.
La première de ces théories concerne les rapports entre êtres humains. Selon celle-ci, il est trop réducteur de ne parler que de sexualité (hétérosexualité, bisexualité, homosexualité, etc.) en négligeant les autres possibilités d'attirances entre humains. Ainsi, il y aurait cinq sortes de rapports, dont je n'en ai retenu que deux : la sensualité et la sexualité. La complexité des humains fait que l'on peut très bien être hétérosexuel (ne s'imaginant ainsi pas pouvoir avoir des rapports sexuels avec des personnes du même genre) mais bisensuel, c'est-à-dire trouver une forme de sensualité (débarrassée donc de la sexualité) avec des personnes de quelque genre qu'elles soient, voire homosensuel (qui consisterait donc à ne trouver de la sensualité qu'avec des personnes du même genre sans pouvoir - pour quelque raison que ce soit - envisager des rapports sexuels avec ces personnes). Avec ces différents niveaux de rapports entre être humains on a donc un panel bien plus large de possibilités que celles habituellement admises.
La deuxième théorie concerne plus précisément l'harmonie d'un couple (d'ami(e)s, de conjoint(e)s, etc.) à travers la complexité du genre. Elle considère que l'être humain n'est pas juste binaire, homme OU femme, mais quelque chose entre ces deux extrêmes. Selon cette théorie, il y a en nous une part masculine et féminine qui s'équilibrent toutes deux (bon, la théorie ne définit pas ce qu'est une part féminine et ce qu'est une part masculine mais passons). Ainsi, un être humain peut être totalement masculin, et ne sera donc pas du tout féminin. Ou il pourra être à moitié masculin et à moitié féminin. Ou encore plus féminin que masculin mais avec tout de même une présence des deux parts. On peut donc voir cela comme deux jauges qui s'équilibrent (principe de l'osmose).
Selon la théorie, une personne ne se sentira en harmonie que si cette osmose est respectée avec la personne avec qui il partage [ce que vous voulez]. Ainsi une personne à 100% féminin ne pourrait se "compléter" (au-delà de ses attirances sexuelles ou tout ce que vous voulez) qu'avec une personne à 100% masculin. Et lorsque le mélange des deux parts est plus subtil, il faut que celui existe à l'inverse chez l'autre personne (en somme, que les deux jauges (masculines et féminines) se complètent).
Alors, oui, bien sûr, ces théories sont plus dignes de piliers de comptoirs (ça tombe bien, c'est là qu'elles ont été élaborées) que d'experts en rapports et sexualité humains, elles sont bancales, décousues et bien loin de toute rigueur scientifique, mais elles ont eu pour moi le mérite de m'aider à me définir. Je me suis dès ce moment compris comme quelqu'un d'hétérosexuel, mais bisensuel, et comme quelqu'un avec une part de féminité importante.
C'est pour cela que je voulais commencer par cet exposé, parce qu'il permet de mieux comprendre comment je me positionnais (et le fait d'avoir réussi à me positionner a rendu plus dur le fait de devoir reconsidérer cela) et comment finalement cela m'aide à me changer moi-même, en espérant ainsi aider mon chéri.
Voilà, voilà.
Désolé pour ceux que ça n'intéressait pas.

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